Magazine Propriété (N° 7/2014) – Rubrique « 3 questions à… »
La Chambre suisse d’experts en estimations immobilières (CEI) a fêté le 4 avril dernier le 25ème anniversaire de sa fondation. A l’occasion de son assemblée générale, elle a appelé à sa présidence Fabrice Orlando qui succède à Victorine van Zanten. Le nouveau président de la CEI a fondé la société Expertim, dont le siège est à Sion avec une filiale à Lausanne. Il nous présente à grands traits l’activité de l’expert en estimations immobilières.
En 25 ans, qu’est-ce qui a changé dans la profession d’expert en estimations immobilières ?
De nos jours, la profession d’expert en estimations immobilières a le vent en poupe et trouve de nombreux débouchés dans l’économie immobilière et financière au sens large. Ce domaine de compétence est devenu plus que jamais une affaire de spécialistes expérimentés et formés (p. ex. brevet fédéral). Les techniques d’évaluation ont évolué, notamment avec l’introduction des méthodes axées sur les mathématiques financières. Ainsi, un expert immobilier doit sans cesse poursuivre sa formation continue, une obligation que la CEI impose à ses membres.
Quels sont aujourd’hui les domaines dans lesquels une expertise est le plus fréquemment demandée ?
Ils sont vastes, sans réelle dominante. Un expert est sollicité dans de nombreux contextes : achat/vente, financement, évaluation périodique de portefeuille, divorce, succession, liquidation, procédure judiciaire, analyses diverses, etc. Ces différents domaines exigent qu’un expert oeuvre de manière éthique et professionnelle en toutes circonstances. Il doit également savoir reconnaître ses limites et savoir se récuser, s’il ne dispose pas des connaissances nécessaires à la réalisation de son mandat ou si son intégrité peut être mise en doute.
Quel regard porte-t-il sur la conjoncture immobilière ?
Il est difficile de traiter cette question en quelques mots tellement le marché immobilier est hétérogène en Suisse romande. Sans parler de généralité absolue, les délais de commercialisation des biens résidentiels ont plutôt tendance à s’allonger. D’autre part, les conditions d’accession à la propriété commencent à se durcir. Le sommet d’un cycle a vraisemblablement était atteint. Les enjeux financiers liés à un bien immobilier ne sont pas à prendre à la légère, malheureusement encore trop de décisions sont prises à la hâte ou sans réelle analyse, avec souvent des ennuis à la clé. Nos experts sont là pour vous aider !
Article paru dans le magazine Propriété – Juillet 2014